2éme Festival Pauline Viardot 2024
Sat, 05 Oct
|Au salon musical de la Villa Viardot
Autour de l’op.118 - Aline Bartissol (piano)
Time & Location
05 Oct 2024, 19:00 – 20:00
Au salon musical de la Villa Viardot, 78380 Bougival, France
About the event
Pré-résarvation : www.lesamisdebizet.com
Samedi 5 octobre 19h : autour du Klavierstücke op.118 de BrahmsJohannes Brahms (1833 – 1897)Klavierstücke op. 118I. Intermezzo (Allegro non assai, ma molto passionnato),II. Intermezzo (Andante terneramente)III. Ballade (Allegro energico),IV. Intermezzo (Allegretto un poco agitato)V. Romance (Andante),VI.Intermezzo (Andante, largo e mesto)
Clara Schumann (1819 – 1896)Deux romances opus 11
Pauline Viardot (1821 – 1910)Mazourka VWV 3012Sérénade VWV 3008
Félix Mendelsshon (1809 – 1847) -Caprice op.33 n°1
Aline Bartissol piano Streicher 1847
Présentation
Aline Bartissol privilégie une carrière de chambriste. Ce récital de piano dans la villa Viardot qu’elle connaît depuis les fameuses masterclasses de Teresa Berganza qu’elle accompagnait est une belle opportunité de l’écouter en soliste. Jean-Claude Pennetier, Maria-Joao Pirès, Leon Fleisher ne s’y sont pas trompés en la qualifiant d’artiste aussi sensible qu’exigeante et dont le jeu est empreint d’une sincère émotion et d’une vraie intériorité.
Ce sont justement ses qualités qu’appellent cet opus 118 qui constitue le testament pianistique de Brahms. « Ce sont les pages d’un journal intime, autant de confidences apaisées que cet homme vieillissant envoyait par la poste à son amie Clara Schumann : elle y voyait un trésor de chefs-d’œuvre inépuisables. Lui-même surnomma « berceuses de ma souffrance » ces pièces empreintes de sérénité dans lesquelles peut se déchiffrer un « état d’âme où s’allient la douleur et la sérénité, l’espoir et la résignation, la fuite dans la nature et l’amour des hommes » selon G.Knepler » comme nous le rappelle Jean-Alexandre Ménétrier[1].
Ces six pièces sont profondément romantiques. Les deux premiers intermezzi se présentent sous la forme de lieder enveloppés d’arpèges, l’un dans un esprit tourmenté Sturm und Drang, l’autre d’une grande poésie et tendresse. La Ballade est une page héroïque, d’une grande vigueur rythmique avec une rêverie accompagnée d’arpèges dans la partie centrale. L’intermezzo suivant, passionné, explore l’art du canon déployé entre les 2 mains accompagné d’un accompagnement de triolets. La Romance inspirée de l’op.28 de Schumann est une pastorale idyllique, ornée de trilles, de chants d’oiseaux et d’arabesques. Le dernier intermezzo véritablement tragique est une méditation sur la mort, une sorte d’improvisation sur le thème du Dies Irae…En écho à ce chef-œuvre, le Caprice op.33 n°1 de Félix Mendelsshon possède cette écriture arpégée et tragique, tandis que la Mazourke et la Sérénade de Pauline Viardot nous entrainent dans les caractères populaires polonais et espagnol, à la fois mélancolique, passionné et fier.Les qualités chantantes du piano Streicher 1847 apporteront une palette de couleurs à ce concert éminemment romantique.
[1] Guide de la musique pour piano, Editions Fayard, p.178
Biographie Aline BartissolChambriste et accompagnatrice recherchée, Aline Bartissol est professeure de musique de chambre au Pôle Supérieur de Paris-Boulogne. Après plusieurs prix au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris dans les classes de Pascal Devoyon, Marie-Françoise Bucquet et Jean Koerner, elle est invitée en soliste par les orchestres de Bretagne ou du Festival Berlioz. Elle expérimente d’autres formes de concerts avec l’auteure Estelle Lepine ou le comédien metteur en scène Jean Manifacier.
Elle se produit aux festivals de Vaison-la-Romaine, au Mai musical de Talant, au festival de Toulouse les Orgues. Elle joue régulièrement avec Anne Le Bozec, le quatuor Agate.
Elle a accompagné de nombreux concours (Rostropovitch…), des académies (Euphonia, Festival Pablo Casals) ainsi que les masterclasses de Teresa Berganza à la Villa Viardot organisées par les Amis de Georges Bizet. Jean-Claude Pennetier, Maria-Joao Pirès, Leon Fleisher ne s’y sont pas trompés en la qualifiant d’artiste aussi sensible qu’exigeante et dont le jeu est empreint d’une sincère émotion et d’une vraie intériorité.